Trois spécimens d'animaux marins de type physalie ont été retrouvés cette semaine échoués sur la plage sur la Côte Sauvage.
Pour rappel, la physalie n'est pas une méduse mais une espèce marine flottante et venimeuse. Il arrive, après de forts coups de vent, que quelques spécimens se rapprochent des côtes et s'échouent sur la plage.
Pour le moment, cette espèce n’a pas été détectée sur les plages de ROYAN.
Elle est facilement reconnaissable et se caractérise par :
- son flotteur (ou pneumatophore) qui est une sorte de ballon d'air et d'eau translucide pouvant laisser penser à une poche plastique à la dérive, qui permet à la physalie de flotter et de se déplacer grâce aux courants marins et aux vents
- ses tentacules qui sont des filaments à la traine de plusieurs mètres de long (de 10 à 50 mètres), extrêmement urticants, qui sont fragiles et qui se rompent facilement
- sa couleur bleutée
Le venin de la physalie est dangereux pour l'être humain et peut être responsable de brûlures très douloureuses mais aussi d'autres signes dont la présence impose une consultation médicale : dans certains cas et selon la taille des spécimens, l'envenimation peut être mortelle et provoquer : perte de connaissance, gêne respiratoire, douleurs abdominales et/ou thoraciques, vomissements, tachycardie, hypertension artérielle, crampes musculaires.
Attention : même morte échouée et à moitié sèche, la physalie est dangereuse plusieurs jours ou semaines après son échouage.
Conduite à tenir en cas de piqûre :
- Retirer, sans les écraser, les tentacules adhérentes à la peau à l'aide d'une pince ou un gant double (les harpons microscopiques présents sur les tentacules traversent les gants chirurgicaux : ceux-ci ne sont donc pas protecteurs),
- Appliquer de la mousse à raser ou, à défaut, du sable sec, sur la surface piquée pour piéger les tentacules,
- Enlever la mousse (ou le sable sec) avec un carton rigide, voire le dos d'une carte de crédit en remontant vers le haut du membre,
- Rincer à l'eau de mer (ou avec du chlorure de sodium),
- Appliquer si possible du froid sur les lésions (toute application de pommade, crème ou gel est déconseillée).
Faire la différence entre physalie et vélelle
Il existe une deuxième espèce marine de la même famille que les physalies mais non urticante : la vélelle (voir photos ci-dessous pour comparer les deux espèces).
Cette espèce est inoffensive et ne dépasse pas les 5 à 6 cm. Elle se présente sous la forme d'un anneau cartilagineux bleu de forme ovale avec une petite voile triangulaire translucide.
L'ARS est avisée de la présence de ces spécimens sur notre territoire.
Le personnel des postes de secours est informé de la situation et en état de vigilance. Il ne manquera pas de signaler l'identification de nouveaux spécimens.